De nombreuses femmes, en Mauritanie, périssent du fait de plusieurs facteurs limitant l’accès aux soins de santé. En réponse, le gouvernement et ses partenaires ont mis en place un plan décennal en vue de l’amélioration des indicateurs de santé maternelle et infantile.
Le gouvernement mauritanien a lancé un programme financé à plus de 18 millions $ en vue de favoriser l’accès aux soins de santé. L’information a été rendue publique par l’Agence mauritanienne d’information lundi 23 janvier.
Ce programme, qui s’étend sur quatre ans, est co-financé par le gouvernement mauritanien et la Banque islamique de développement (BID). Dénommé « projet d’appui aux services de la santé maternelle et néonatale » ou « Bichara », il vise principalement les femmes, les nouveau-nés, les enfants et les adolescents.
Le projet sera mis en œuvre dans les divisions administratives des deux Hodhs, du Gorgol, du Takant et du Guidi Magha, en plus du Centre hospitalier mère-enfant de Nouakchott.
L’objectif, à terme du programme, est de « réduire l’indice de mortalité maternelle et néonatale, qui est encore assez élevé en raison de nombreux facteurs », indique la note d’information. Entre autres facteurs, il s’agit du manque de ressources humaines spécialisées sur le terrain, ainsi que le manque de sage-femmes dans les points de santé, notamment les points de santé éloignés.
Le « Bichara » s’inscrit dans le cadre d’un plan décennal pour le secteur de la santé, et l’amélioration des indicateurs de santé maternelle et infantile mis en œuvre par le gouvernement.
Notons que 30% de la population du pays est hors couverture sanitaire, selon le ministre de la Santé, Mokhtar Ould Dahi. Cette situation, à l’origine du manque d’éducation sanitaire et de suivi de certaines femmes tout au long de la grossesse, constitue également l’un des facteurs de la mortalité maternelle et néonatale.
Jean-Marc Gogbeu